Des oppositions vent debout contre la désindexation
La mesure a déclenché une salve de critiques dans l’hémicycle. « La désindexation, c’est la violation de la loi », a dénoncé Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN. Même tonalité chez Les Républicains : « Les retraites ne sont pas un privilège, mais le fruit d’une vie de travail », a rappelé Laurent Wauquiez, appelant plutôt à réduire « la dépense publique ». Du côté de la gauche, la députée socialiste Sandrine Runel a fustigé une « année blanche » qui serait « blanche pour les puissants » mais « noire pour les familles, les jeunes, les retraités et les plus précaires ».
Un déficit social qui se creuse
La suppression du gel alourdit significativement la trajectoire budgétaire. Selon la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, le déficit de la Sécurité sociale atteindrait 22,5 milliards d’euros en 2026, hors transferts internes entre l’État et les caisses sociales. Une projection qui s’éloigne de l’objectif gouvernemental fixé à 20 milliards.